La Russie doit payer — pas avec un langage diplomatique vague, pas avec des résolutions creuses, pas avec des promesses pour « un jour ». La Russie doit faire face à des conséquences réelles, concrètes et immédiates.
La Fédération de Russie n’est plus un État au sens traditionnel du terme. C’est un régime voyou, une opération terroriste avec un drapeau. Les dernières attaques de missiles révèlent une fois de plus un schéma monstrueux : d’abord, une frappe pour détruire et terroriser les civils. Quelques minutes plus tard, une seconde frappe — minutieusement chronométrée pour tuer ceux qui viennent porter secours. Secouristes. Médecins. Pompiers. Bénévoles. Ce n’est pas la guerre. C’est du terrorisme, calculé et systématique.
Cette tactique n’est pas nouvelle. C’est la marque d’Al-Qaïda et de l’État islamique. Des frappes en double. Une guerre psychologique. Un carnage maximal. Et aujourd’hui, le monde regarde la Russie utiliser ces méthodes — en Europe, contre une nation démocratique souveraine — sans presque aucune conséquence de la part de ceux qui prétendent défendre la sécurité mondiale.
Et où est l’Amérique ? Où est le grand arsenal de la démocratie ? Trop souvent, sous Donald Trump, l’Amérique n’était pas seulement absente — elle était complice. Trump a suspendu l’aide à l’Ukraine. Il a publiquement loué Poutine. Il a affaibli l’OTAN, diabolisé les alliés et s’est aligné sur des dictateurs. Son administration a nourri l’illusion que la Russie pouvait agir en toute impunité.
Ce n’est pas de l’hyperbole. C’est écrit avec du sang. C’est visible dans les ruines des maternités, dans les restes calcinés des gares, dans les corps d’enfants écrasés par des missiles russes. Et le silence — ou pire, la complaisance — des dirigeants américains est une trahison au plus haut niveau.
Je me souviens avoir combattu aux côtés des Américains dans la « guerre contre le terrorisme ». On nous disait que nous luttions contre le mal. Nous y croyions. Nous avons vu l’horreur infligée par les extrémistes et juré que cela ne se reproduirait jamais. Et aujourd’hui, ce même mal porte un uniforme, parle russe, et diffuse ses crimes de guerre à la télévision d’État.
La plupart des Américains ne soutiennent pas cela. Ils sont généreux, courageux et décents. Mais leur démocratie a été détournée — par la désinformation, par la lâcheté, par des politiciens qui flirtent avec le fascisme et tirent profit de la division. Et pendant que le monde attend, la Russie tue.
Nous ne devons pas détourner le regard. Nous ne devons pas normaliser l’horreur. Nous ne devons pas permettre aux autocrates et à leurs apologistes d’écrire l’avenir.
La Russie est un État terroriste. Et si l’Amérique ne s’y oppose pas maintenant, l’Histoire ne lui pardonnera jamais.
Contact : David Piguet
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