Le vendredi 31 mai, l’administration Biden a pris la décision d’autoriser l’Ukraine à mener des frappes limitées sur le territoire russe, spécifiquement dans la région frontalière de Kharkiv. Cette décision intervient dans un contexte où les forces russes ont intensifié leur offensive dans cette zone.

Les États-Unis ont stipulé que Kiev peut utiliser des armes occidentales à condition que les frappes se limitent aux zones frontalières, excluant ainsi toute attaque à longue portée à l’intérieur de la Russie.

Cette évolution résulte des pressions exercées par l’Ukraine et certains alliés, qui estiment que la nouvelle offensive russe justifie un assouplissement des restrictions américaines. En lançant des attaques depuis son propre territoire, la Russie empêche les forces ukrainiennes de riposter efficacement. Un think tank américain a critiqué la politique actuelle, arguant qu’elle permet à la Russie de rassembler ses forces et de lancer des attaques depuis une position sécurisée.

La décision a fait l’objet d’un débat au sein de l’administration Biden. Antony Blinken, secrétaire d’État, était favorable à des frappes limitées, tandis que Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, craignait une escalade. Plusieurs pays alliés, notamment le Royaume-Uni et la Pologne, avaient déjà levé leurs restrictions sur l’utilisation de leurs armes pour frapper le territoire russe. Emmanuel Macron a également soutenu cette position, affirmant que les Ukrainiens doivent pouvoir se défendre en attaquant les sites militaires d’où sont lancés les missiles.

L’autorisation américaine pourrait obliger la Russie à repositionner ses avions, limitant ainsi leur champ d’action. Moscou utilise massivement ses bombardiers pour frapper les positions ukrainiennes avec des bombes planantes et des missiles air-sol. Jusqu’à présent, les Ukrainiens ne pouvaient pas atteindre ces aéronefs russes, mais avec cette nouvelle autorisation, ils pourront utiliser des missiles sol-air américains ou franco-italiens pour les menacer.

Les Occidentaux cherchent à minimiser les risques d’escalade en insistant sur le caractère défensif de ces frappes. Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, a affirmé que ces armes permettent à l’Ukraine de se défendre sans pour autant faire de la France une puissance cobelligérante, contrecarrant ainsi le narratif du Kremlin qui pourrait interpréter ces actions comme une agression.

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