Le président du Tadjikistan, Emomali Rahmon, est officiellement visé par une plainte pour crimes contre l’humanité déposée auprès de la Cour pénale internationale (CPI), selon le média Pamir Inside.
Cette plainte historique a été soumise par trois organisations : le Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan (PRIT), aujourd’hui interdit dans son pays et classé « organisation terroriste » en Russie, la Fondation ukrainienne des volontaires internationalistes (FUVI), ainsi que le groupe de la société civile Freedom for Eurasia.
Des accusations graves et documentées
Les plaignants accusent le président Rahmon et son administration d’avoir commis de graves violations des droits humains : détentions arbitraires, actes de torture, violences sexuelles, enlèvements, assassinats, et d’autres crimes systématiques.
La plainte repose sur un ensemble de preuves variées, issues notamment des propres systèmes judiciaire et administratif du Tadjikistan, de rapports d’ONG de défense des droits humains, de documents audiovisuels et de nombreux témoignages directs.
Les auteurs du dossier appellent la CPI à ouvrir une enquête officielle sur les agissements des autorités tadjikes et à engager des poursuites contre les responsables, y compris Emomali Rahmon lui-même.
Un nouvel appel à la justice internationale
Cette plainte s’ajoute à d’autres actions en cours qui visent à briser l’impunité persistante dans le pays. Le PRIT et ses alliés plaident pour que la communauté internationale se mobilise face à la répression croissante au Tadjikistan et au climat d’intimidation imposé aux opposants, journalistes et minorités culturelles comme les Pamiris.
L’initiative, soutenue par la société civile et des ONG engagées, renforce l’idée que la justice internationale demeure, aujourd’hui encore, le seul espoir pour les victimes de régimes autoritaires.